avant-garde russe

Quel musée d'art moderne a des réserves telles qu'il peut, sans demander un seul prêt, organiser une exposition des avant-gardes russes en vingt-quatre artistes et plus de cent cinquante peintures, sculptures, dessins et photos ? Lequel peut tresser, comme autant de fils, Kandinsky, Malevitch, Gontcharova, Larionov et Rodtchenko, en faisant de Chagall l'axe autour duquel ils s'enroulent ? Peut-être le MoMA, à New York.

Et le Musée national d'art moderne (Centre Pompidou), qui le prouve avec "Chagall et l'avant-garde russe" à Grenoble. Dans les fonds Kandinsky, Chagall, Gontcharova et Larionov, qui contiennent chacun des centaines de travaux, Angela Lampe, la commissaire, a habilement puisé de quoi composer une chronique où se révèlent des oeuvres qui ne sont d'habitude pas visibles, faute de place. Ce n'est là qu'une sélection, car aucune exposition ne pourrait accueillir la totalité de ces ensembles entrés au musée par dons, legs et dations.