un dissident biélorusse sous l'Equateur

L’Equateur a récemment offert l’asile politique à Julian Assange, qui est actuellement réfugié dans son ambassade de Londres. Mais alors que Quito est prêt à tout pour éviter l’extradition du fondateur du site Wikileaks vers la Suède et son éventuel transfert vers les Etats-Unis, le pays ne semble pas afficher la même détermination dans le cas d’un autre réfugié politique accueilli sur son sol.

Alexander Barankov a quitté sa Biélorussie natale pour l’Equateur en 2009. Recherché par les autorités de son pays, cet ancien policier affirme qu’avant de fuir, il s’apprêtait à dénoncer un réseau de corruption impliquant les hautes sphères du pouvoir.

Et à l’instar de Julian Assange, c’est via Internet que l’ex-enquêteur met désormais en lumière les abus du régime biélorusse. Son blog est ainsi consacré aux affaires de malversations et aux dérives autoritaires du Président Loukachenko, au pouvoir depuis 18 ans.

Bien que l’Equateur lui ait accordé l’asile politique en 2010, Barankov a été arrêté en juin dernier, quelques jours avant la visite du chef d’Etat biélorusse à Quito pour sceller une nouvelle alliance entre les deux pays. La justice locale examine actuellement son dossier et pourrait ordonner son extradition.