marinsky

Orgueil de Saint-Pétersbourg, il débarque au Châtelet avec ses forces vives : ballet, orchestre, chœur et bien sûr Valery Gergiev, son chef absolu, pour un hommage à Chtchedrine.

Chtchedrine et Plissetskaïa. Rodion et Maïa. S'ils vivent aujourd'hui paisiblement à Berlin, ils sont les amants maudits de l'histoire du ballet soviétique. Elle, bras de cygnes et saluts magnétiques, déesse du Bolchoï lâchée partout à l'Ouest, flirte avec la liberté sans jamais y céder par crainte de représailles sur lui. Lui, compositeur pétri de culture russe, écrit des partitions tissées des pages, des rythmes et des mélodies du folklore. Pour Maïa, inspiré par Bizet, il compose Carmen suite, qui le rendra célèbre à l'étranger. Elle recevra un hommage au Théâtre des Champs-Élysées le 6 décembre. Lui, y a droit cette semaine au Châtelet, avec le Mariinski tout entier venu jouer un de ses opéras Le Vagabond ensorcelé et danser un de ses ballets Le Petit Cheval bossu.