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marussie
23 janvier 2015

Vladimir Poutine ne se rendra pas au 70e anniversaire de la libération d’Auschwitz

C’est entendu, Vladimir Poutine n’ira pas aux cérémonies du 70e anniversaire de la libération par l’Armée rouge du camp nazi d’Auschwitz, en Pologne le 27 janvier. Sergueï Lavrov, le ministre des affaies étrangères russe, l’a confirmé devant la presse, mercredi 21 janvier : « Il n’y a pas eu d’invitation officielle. Il y a eu une lettre du directeur du musée [organisateur de la commémoration] via notre ambassadeur dans laquelle il était dit :Vous pouvez venir et, si vous venez, précisez qui viendra. A une telle invitation, on peut ne pas répondre. »

Mais aucune invitation officielle n’a été envoyée nulle part, le musée d’Auschwitz-Birkenau ayant décidé de consacrer ce 70e anniversaire aux derniers survivants. Cela n’a pas empêché les présidents français François Hollande, allemand, Joachim Gauck, ou ukrainien, Petro Porochenko, d’annoncer leur venue. Au total, 38 pays devraient être représentés, certains, tels la Belgique et les Pays-Bas, par leur roi.

Climat de néoguerre froide

Mais d’ores et déjà, la commémoration de la libération du camp d’extermination est entachée par le climat de néoguerre froide qui s’est installé entre la Russie et les Occidentaux en raison du conflit en Ukraine.

Côté russe, c’est donc finalement le chef de l’administration présidentielle, Sergueï Ivanov, inscrit sur la liste américaine des personnalités russes visées par les sanctions, qui fera le déplacement. Tout un symbole, alors que, pour la première fois, l’Etat russe s’est associé directement, en Russie, aux commémorations de ce 70e anniversaire. Une exposition a ouvert ses portes à Moscou sur le site gigantesque consacré à la seconde guerre mondiale avec son musée qui vous ramène subitement des décennies en arrière.

« Avant, c’était célébré par des organisations, cette année, pour la première fois, avec le concours de l’Etat », assure Youri Kanner, président du Congrès juif russe. « La libération d’Auschwitz est un fait historique, ajoute-t-il. On le sait peu mais ce sont des médecins de Saint-Pétesbourg qui se sont occupés des survivants, parce qu’ils avaient déjà travaillé sur le blocus de Leningrad et la sous-nutrition. »

Le prétexte avancé par Moscou, l’absence d’invitation officielle, masque mal, en réalité, le peu d’empressement de son président à se rendre dans un pays membre de l’OTAN, avec lequel les relations se sont singulièrement dégradées depuis le début de la crise ukrainienne.

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marussie
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